Le Master Professionnel de Développement Territorial

Le Master professionnel de Développement Territorial

L’Institut CEDIMES, légitimé par 50 années d’études sur le Développement et les Mouvements Économiques et Sociaux et par ses coopérations pédagogiques internationales en Master et Doctorat, s'est appuyé sur le CEDITER, fort de l'expérience pédagogique de son équipe fondatrice et de ses recherches sur les Territoires pour proposer conjointement un programme de Master Professionnel ayant pour objet le « Développement Territorial ».

Ce programme compte des spécificités tant dans son contenu que dans sa méthode. Il a été conçu par une équipe aguerrie de spécialistes universitaires et professionnels issus de plusieurs pays. Il se structure avec une pédagogie très spécifique. Chaque module s’inscrit dans une approche transdisciplinaire, il est co-animé par un binôme local / international, il met en œuvre les principes de « la classe inversée ». 

La présentation du projet s’articule en quatre points : 1) la philosophie d’approche, 2) la méthodologie pédagogique, 3) les débouchés et 4) l’équipe pédagogique internationale de base. 


I - PHILOSOPHIE D'APPROCHE


L’objectif du Master est de former des professionnels du développement orientés vers les pays les plus pauvres comme vers les pays émergents. Dans la suite des recherches menées par le CEDITER, il postule que le développement territorial constitue une nouvelle approche du développement qui tient compte des développements de la mondialisation et de la « révolution » numérique. Il s’appuie sur une approche pluridisciplinaire qui associe étroitement approche théorique et pratique. Il a pour caractéristique d’appréhender globalement les interactions relationnelles des acteurs à un niveau méso-socioéconomique et de mettre en œuvre des gouvernances appropriées, capables de faire émerger les spécificités de chaque territoire. 

Dans le même temps, il s’agit de former des équipes pédagogiques locales – tant sur le plan du contenu de la nouvelle approche qu’en matière pédagogique –, qui, à moyen terme, devront être capables de devenir autonomes et d’assurer l’essentiel des enseignements du Master.  

Les thèmes choisis cherchent à articuler l’ensemble des connaissances qui devraient être abordées en deux années de Master, à raison de 300 h et 60 ECTS par an (sachant qu’une part importante de la deuxième année sera réservée au stage et au mémoire). Ils peuvent être récapitulés comme suit : 

1) Les mutations contemporaines sont marquées à la fois par le développement de la mondialisation et celui du progrès technique notamment de l’ essor du numérique qui affecte non seulement les communications, mais de plus en plus la production. Ces mutations affectent les approches traditionnelles du développement tant au niveau macroéconomique et social qu’au niveau micro. De fait l’approche méso-économique, au travers du concept de territoire, apparaît de plus en plus pertinente, permettant de faire ressortir les liens étroits entre le local et le global.  

2) Au-delà des définitions géographiques ou administratives le territoire est un processus de construction par les acteurs . En fait, il faut distinguer un territoire hérité et un territoire en construction. Si le territoire hérité dépend du passé, des décisions antérieures des acteurs - qu’il s’agisse de l’État, des collectivités territoriales, des entreprises et des ménages - le territoire en construction s’appuiera sur les interactions présentes qui orienteront le futur. Tout développement territorial doit donc s’appuyer sur un diagnostic territorial approfondi qui présuppose une connaissance précise des données géographiques, institutionnelles, sociales, économiques du territoire en ne se limitant pas aux seules données productives. Mais le territoire, quel que soit son niveau, ne peut jamais être appréhendé seul, car il est aussi le résultat de ses interactions avec son environnement qu’il soit régional, national ou international. Celui-ci doit donc être étudié précisément 

3) Indépendamment de la diversité des jeux d’acteurs qui fait que chaque territoire est unique, et que de fait, on ne pourrait envisager d’appliquer des recettes toutes faites de l’extérieur , il convient de remarquer, et c’est encore plus vrai pour les pays pauvres comme pour les pays émergents, que les évolutions contemporaines par l’essor de l’urbanisation qui tend à opposer des territoires urbains en expansion plus ou moins galopante et des territoires ruraux en voie de marginalisation. 

4) Compte tenu des mutations en cours qui font qu’un territoire local ne peut être isolé d’un global à multiples niveaux, la gouvernance territoriale se doit multiscalaire . Quel que soit le problème abordé, il n’y a pas un unique niveau pertinent d’intervention, c’est la coopération entre les acteurs à plusieurs niveaux qui doit être privilégiée. Cette gouvernance doit également intégrer la coopération entre tous les acteurs, qu’ils soient publics (État, collectivités territoriales) ou privés (entreprises, associations), elle doit appréhender non seulement les phénomènes économiques mais aussi les phénomènes sociaux et culturels. 

5) Chacun des thèmes évoqués ci-dessus s’appuie sur des outils spécifiques qui relèvent de disciplines multiples : géographiques, économiques, sociologiques, statistiques, comptables et financières. Parmi ceux-ci le management de projet, la prospective et la veille stratégique, les techniques de financement et les politiques locales d’appui au développement des entreprises sont à privilégier et feront l’objet d’enseignements spécifiques.


II - METHODOLOGIE PEDAGOGIQUE  


La langue d’enseignement est le français . L’équipe pédagogique de référence est un consortium international d’enseignants internationaux francophones, universitaires et professionnels, ayant déjà dispensé leurs spécialités dans de grandes universités de l’Union Européenne et d’Amérique du Nord, appartenant pour nombre d’entre eux au CEDITER. Les équipes locales sont constituées à partir des ressources pédagogiques de l’Université d’accueil.  

Le principe d’enseignement à distance , partiellement ou totalement, a été retenu, mais il suppose une étroite coordination entre les enseignants internationaux et les enseignants locaux des divers pays participant à cette formation. Les enseignants participant au programme seront d’une part des universitaires ayant participé à des formations relatives au développement territorial et ayant de ce fait accumulé une grande expérience et un savoir-faire, d’autre part par des experts internationaux ou acteurs de terrain 

Deux modalités sont envisagées en fonction de la proximité du pays d’accueil, des facilités de déplacement et de gestion des coûts. La première repose sur des enseignements délocalisés en présentiel, co-animés par des enseignants missionnaires internationaux francophones et des enseignants locaux en formation. La deuxième, sur des enseignements à distance réalisés en visioconférences après formation de l’équipe locale. Dans les deux cas, l’esprit est d’obtenir à terme une montée en puissance de l’équipe locale afin d’assurer un transfert progressif des compétences tant pédagogiques que thématiques.  

Le principe pédagogique général dans les deux cas sera celui de la « classe inversée » où l’essentiel des connaissances se fait par transmission antérieure aux séminaires sous forme de matériel pédagogique (savoirs) et où les séminaires, assurés en co-animation, sont consacrés aux discussions sur la mise en œuvre de celles-ci (vérification de l’assimilation des savoirs et mis en œuvre des savoir-faire et savoir-être). 


III - DEBOUCHES 


La formation proposée a pour but de permettre d’ouvrir des débouchés professionnels dans les trois complémentaires qui interviennent dans le développement territorial : 

- Les collectivités territoriales (Communes, Départements, Régions, organismes de coopération intercommunale), 

- Les entreprises (Firmes, Organismes consulaires, Sociétés de service, Activités de conseils, Bureaux d’études…), 

- Le monde associatif (Réseaux sociaux, Intervenants institutionnels, Acteurs dans le domaine social) 

La diversité des métiers couverts est assez large : 

- Connaissance des territoires et des activités économiques : analyse stratégique et prospective globale ou sectorielle, 

- Accompagnement au développement des entreprises : appui individuel à la création ou à l’implantation d’entreprise, appui à la stratégie d’entreprise (ingénierie d’actions thématiques, aide à la réflexion stratégique…), conception et management d’équipements (pépinières, incubateurs, parcs d’activités…), ingénierie et animation de réseaux territoriaux thématiques ou sectoriels, conseil aux collectivités, 

- Gestion de programmes : conception et management de projets transversaux relatifs au développement économique (plateformes de financement ou d’innovation, marketing territorial, animation économique…), animation de structures intermédiaires. 

 

IV - EQUIPE PEDAGOGIQUE INTERNATIONALE DE BASE 


Le corps enseignant plurinational formés de professionnels insérés déjà dans des cursus pédagogiques universitaires et d’enseignants dans la carrière académique constitue le socle de base du projet international portant sur ce Master professionnalisé de « Développement territorial ». Il est appelé à s’enrichir au niveau de l’émetteur de projet. Il comporte également un corps enseignant local dans les différentes institutions partenaires d’Afrique Subsaharienne, du Maghreb et des Caraïbes. L’objectif, outre la formation de spécialistes d’étudiants dans un cursus universitaires et de professionnels déjà insérés dans la vie active, est de mettre en place des partenariats pour chaque module développé afin d’engager de nouvelles compétences pour le corps professoral local et d’effectuer progressivement ce transfert lors des partenariat établis. 


Share by: