Année 2013
Le concept de tourisme n’est pas universel et atemporel. Tout autant qu’il a subi d’importantes transformations, il ne peut échapper aux mutations contemporaines qui dans une économie glocalisée de la connaissance voit progressivement le fordisme se transformer en une société hypertexte. Depuis un siècle et demi le tourisme affecte considérablement les territoires, l’économie et la société. Mais en retour les mutations économiques et sociales depuis l’essoufflement du fordisme modifient en profondeur le concept de tourisme.
Il s’ensuit qu’il est possible de discerner deux tourismes aujourd’hui : à côté du tourisme fordiste qui devrait continuer à se développer notamment en Asie, émerge un tourisme qui est partie prenante de la société de la connaissance. De fait, pour les territoires d’origine, l’essentiel nous paraît être que le tourisme n’est plus une activité secondaire, un loisir plus ou moins subalterne, mais qu’il est devenu une force créative prépondérante pour le développement futur. Pour les territoires d’accueil, il leur faut largement revoir leurs politiques d’attractivités touristiques et repenser les activités en les associant à tout ce qui peut développer la créativité.
Le développement de ces deux tourismes pose des problèmes redoutables en matière de développement durable qui ne peuvent se résumer à la seule problématique environnementale.
Mots clés : tourisme, fordisme, société hypertexte
Année 2013
Depuis ce qu’il est convenu d’appeler la Révolution Industrielle, l’Organisation du Temps,envisagée comme un système, est fondée sur une opposition entre Temps de Travail et Temps deNon‐Travail qui repose spatialement sur une opposition entre le lieu de travail, l’entreprise au sensgénérique, et le lieu du non‐travail, le lieu de résidence, le domicile, fondant un système spatial quenous dénommerons Organisation de l’Espace.
Cette double dichotomie temporelle et spatiale, devenue si évidente au XXe siècle qu’on a voulula plaquer sur l’histoire de l’humanité depuis les sociétés primitives, est pourtant un phénomènerécent. Nous voudrions explorer ici les conséquences aujourd’hui d’une remise en cause de cetteOrganisation du Temps sur l’Organisation de l’Espace dans un contexte d’instabilité liée àl’épuisement de la Phase Fordiste de la Forme de la Production. Plus particulièrement, lesconséquences sur l’organisation du système urbain marqué par la métropolisation et sa diffusion, ceque l’on résume souvent par le terme de « périurbanisation ».
Mots clés : périurbain, métropolisation, Temps/Espace, mutations travail
Année 2009
Ce document de travail est une première étape d’un travail plus vaste qui s’efforce de relire l’histoire des villes en fonction de l’Organisation du Temps. Sont examinées ici dans un premier temps les mutations de la ville médiévale au travers du passage de l’Ordre Sacré à l’Ordre Marchand puis les transformations de la ville médiévale vers la ville moderne - la ville de la Forme de l’Échange - sous l’influence du Marchand, notamment au travers du putting out system, de la montée de l’État, des luttes sociales et de l’Internationalisation. La Modernisation est envisagée au sens de François Ascher au fil du développement de l’Individualisation, de la Rationalisation et de la Différenciation qui affecte non seulement la structure urbaine mais aussi la hiérarchisation du système urbain.
Mots clés : histoire urbaine, ville médiévale, ville moderne, putting out system, ville industrielle, internationalisation, modernisation